Le 24 novembre, nous voterons sur deux objets relatifs au droit du bail.Tous deux visent à affaiblir les droits des locataires. L’objectif : chasser les locataires de leur logement, pour ensuite pouvoir augmenter encore les loyers.
Les augmentations de loyer ont lieu au changement de locataires. Les parties bailleresses ajoutent simplement quelques centaines de francs au loyer, sans y être autorisées par la loi. Ces loyers abusifs sont rarement contestés. Les locataires paient ainsi chaque année 10 milliards de francs de loyer en trop. Le plafond de rendement prescrit par la loi n’est plus respecté depuis longtemps.
Il n’est pas étonnant que les sociétés immobilières souhaitent chasser les locataires de leur logement, pour relouer plus cher. Le Parlement à majorité de droite a fait en sorte que la sous-location soit rendue bureaucratique afin de faciliter les congés extraordinaires, et que la résiliation encas de besoin propre prétexté soit simplifiée. Sans raisons valables.
Aujourd’hui déjà, les parties bailleresses doivent donner leur consentement pour sous-louer et aucun bénéfice ne doit être réalisé.Les abus en matière de sous-location sont déjà interdits par la loi. La loi actuelle permet déjà au bailleur de récupérer son logement pour son besoin propre. Avec la révision, les locataires, notamment les personnes âgées et les familles pourront plus facilement être chassé·es de leur logement.
Nous ne pouvons pas laisser faire cela. L’explosion des loyers doit être stoppée, et non pas alimentée, comme le souhaite le lobby immobilier. Il s’agit du domicile de plusieurs millions de personnes et non d’une marchandise quelconque.
Votez 2 x NON le 24 novembre !
Je compte sur vous,
Carlo Sommaruga,
Président de l'ASLOCA Suisse